- vilebrequin
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• 1450; altér. de wimbelkin XIVe (néerl. wimmelkijn, de wimmel « tarière »); vuibrequin (1427), d'apr. flam. boorkin « tarière », vilebrequin, d'apr. virer, vibrer1 ♦ Outil formé d'une mèche que l'on fait tourner à l'aide d'une manivelle coudée, et qui sert à forer, à percer des trous. Mandrin, mèche, poignée, tête d'un vilebrequin. ⇒ chignole.2 ♦ (1872) Mécan. Arbre coudé. — Dans un moteur à explosion, Arbre articulé avec des bielles, permettant de transformer le mouvement rectiligne des pistons en mouvement de rotation.vilebrequinn. m.d1./d Outil à main pour le perçage du bois, constitué d'une pièce métallique quatre fois coudée munie d'un mandrin auquel s'adaptent des mèches.d2./d MECA Arbre coudé.|| Spécial. Arbre coudé qui transforme le mouvement alternatif des pistons d'un moteur à explosion en mouvement rotatif.⇒VILEBREQUIN, subst. masc.A. — Outil à main formé d'une manivelle doublement coudée munie, à une extrémité, d'un dispositif permettant de fixer une mèche de perçage ou une clé de serrage. Poignée, tête de vilebrequin; vilebrequin à cliquetis, à engrenage, à mandrin, à mèche. Avec son vilebrequin, il desserra les vis des équerres, de façon à ce qu'une dernière poussée pût les arracher toutes (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1529). J'ai admiré une fois un ouvrier qui s'installait avec son vilebrequin, pour percer une muraille d'acier qui avait bien quinze centimètres d'épaisseur (ALAIN, Propos, 1909, p. 55).B. — MÉCAN. Arbre, à coudes multiples, qui transforme le mouvement rectiligne alternatif d'un dispositif piston-bielle en un mouvement de rotation. La bielle est l'organe se trouvant entre l'axe du piston et le vilebrequin. Elle transmet la force, reçue par le piston, au vilebrequin et transforme, de concert avec ce dernier, le mouvement rectiligne alternatif en un mouvement circulaire continu (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 45).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694: virebrequin ou villebrequin; dep. 1718: vilebrequin. Pour altér. virebrequin v. étymol. Étymol. et Hist. Fin du XVe s. [éd. ca 1510] huillebrequin (Watelet de tous mestiers, 61 ds Rec. de poés. fr. des XVe et XVIe s., éd. A. de Montaiglon et J. de Rothschild, t. 13, p. 160); 1549 villebrequin (EST.). Altér. du m. fr. wembelkin (ca 1350, Livre des métiers de Bruges, éd. J. Gessler, I, p. 40), vuinbrekin (1367, doc. Tournai ds GDF. Compl.), vuibrequin (1427, doc. Tournai, ibid.), empr. au m. néerl. wimmelkijn, dér. de wimmel « tarière ». Le remplacement de -l- par -r- a dû se produire en Flandre sous l'infl. du synon. boorkin. Les altér. ultérieures sont dues à l'infl. de virer, vibrer, etc. Voir FEW t. 17, pp. 584-585. Fréq. abs. littér.:14. Bbg. QUEM. DDL t. 38. — THOMAS (A.) Essais 1897, pp. 399-400.
vilebrequin [vilbʀəkɛ̃] n. m.ÉTYM. 1450; altér. de wimbelkin, XIVe; néerl. wimmelkijn, de wimmel « tarière »; vuibrequin (1427, Tournai), d'après le flamand boorkin « tarière », d'après virer, vibrer.❖1 Outil de menuisier, manivelle coudée à laquelle on ajuste une mèche et qui sert à forer, à percer des trous. ⇒ Foret, 4. fraise, fraisoir. || Porte-mèche (mandrin), poignée, tête d'un vilebrequin.➪ tableau Noms d'outils.2 (1872, in Littré). Techn. Arbre coudé. — (Déb. XXe). Dans un moteur à explosion, Arbre à plusieurs coudes articulé avec les bielles et permettant de transformer le mouvement rectiligne des pistons en mouvement de rotation. || Le vilebrequin comporte plusieurs tourillons et des manetons articulés sur les têtes de bielles.0 Mais surtout le tournage d'un vilebrequin de moteur quatre-cylindres est un travail qui comporte relativement beaucoup de phases (…)J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IX, III, p. 33.
Encyclopédie Universelle. 2012.